Là-bas aussi le temps passe... et cela se voit !
En 1969,
les Américains faisaient leurs premiers pas sur la Lune dans une vaste plaine caillouteuse triste à mourir. Cette exploration symbolisait en quelque sorte la fin de l'exploration de notre bonne vieille planète Terre. Plus rien à voir, plus rien à découvrir qui en vaille la peine, semblait-il. L'espace intersidéral devenait notre nouveau terrain d'exploration et de conquête. La grande question était de savoir si nous étions les seuls humains de l'Univers.
En 2010,
quarante ans ont passé. Sur notre planète, la forêt recule, les dernières nations indiennes d'Amazonie intégrent peu à peu la modernité et leur héritage culturel se meurt dans une grande indifférence générale.
Pourtant dans l'immensité brésilienne du Mato Grosso, à la lisière entre les bassins de l'Amazone et du Paraguai, les derniers arpents de forêt primaire détiennent un secret gardé depuis 25 millénaires...
Depuis mon premier face à face avec un site d'art rupestre au Mato Grosso, je n'ai cessé de m'intéresser à la préhistoire de cette contrée centrale du continent sud-américain. J'y ai même consacré mon temps, ma passion bref ma vie sans aucune contrepartie ni reconnaissance pour le travail accompli.
Mon film "La piste des grottes ornées d'Amazonie" donne un aperçu de mon engagement personnel et dévoile pour la première fois des images filmées des plus beaux sites d'art rupestre du Mato Grosso.
Même si je ne vous livre là qu'un petit extrait, on comprend vite que le patrimoine géographique et paléoculturel du Mato Grosso est d'une exceptionnelle beauté.
Dommage qu'on ne lui donne pas l'attention qu'il mérite. Jamais le monde scientifique auquel je l'ai livré ne m'en a manifesté une quelconque reconnaissance.
Ma vie est de celle-là, sans valeur pour les autres, mais trop passionnante pour l'abandonner.